dimanche 22 mai 2016

julieta, film de Pedro Almodovar.



 
  
 
Deux femmes pour un même rôle. 


Ce sera Adriana Ugarte et Emma Suárez.

Voilà peut être une partie de la réponse d'une énigme. 

Voilà en tout cas l'intelligence,  l’instinct d'Almodovar.




« Je vais t'écrire ce que je ne t'ai pas pu te dire ». 



On ne se dit pas les choses ; On les vit. 

On croit vivre avec les gens.  

Nous sommes parmi eux auprès d'eux. 

On ne se pose pas de questions. 

Pas aux uns jamais aux autres. 

Jusqu'à ce que cela soit trop tard. 

On fuit souvent. 

On fuit comme des animaux. 

On fuit peut être pour survivre. 

Comme on accourt , 

on s'aimante, pour survivre également.



Rouge Almodovar. Mais pas seulement. 

Chant chromatique. 

Le blanc c'est l'absence, le noir c'est le deuil. 

Entre les deux c'est la vie. 

L'amour, la terre , les corps, les dieux, la mer. 

Le blanc l'absence, le manque, au noir la douleur de la

mémoire.



Comment ne pas respirer au rythme de la robe rouge de 

Julieta ? Le battement d'un coeur . 

Un robe contre une peau, un baiser pour un coeur  

Comment ne pas avoir le souffle coupé dans cette nuit,

 dans ce train, dans cette neige, 

en percevant l' absolu de ce cerf ? 


Nous ne sommes pas fait pour 'éternité, 

nous choisissons toujours le voyage, c'est notre nature. 

L'amour du voyage.


Nous ne sommes pas des dieux. 

Julieta le rappelle à Ava, Ava le sait, elle qui sculpte, 

modèle les hommes. 




Rien n'est laissé au hasard chez Almodovar.

Tout trouve sa place. 

La coïncidence des hommes entre les choses.

Un tableau, une corbeille, l' homme assis du sculpteur Miquel

Navarro, une fenêtre, une affiche. 

Chez Almodovar la répétition n'est pas un bégaiement 

mais à valeur de chant préparatoire. 

Il est réalisateur , il fait répéter, il prépare, il crée. 

Rêve ou réalité peu importe, nous sommes faits pour cette

traversée. Il nous aide à nous tenir prets. Debouts. Vivants.


Et non assis et pétrifiés. 



Il est convaincu que les répétitions surviennent,

pour nous préparer, nous préparer à faire face à affronter

toutes les tempêtes de nos vies. 

C'est une belle image. Une très belle image.

Une image très forte. 

" ça va recommencer " 


Rien n'est laissé au hasard, ni mot, ni lumière, ni couleurs, 

ni lieu, ni notes.



Julieta, 

« Si no te vas »… 

 











Astrid Shriqui Garain, mai 2016









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire