dimanche 30 septembre 2018

à travers les légendes et les poèmes






 "Naïade" - Astrid Shriqui Garain - Dessin crayon - 


"Quand les nombres et les figures
Ne seront plus la clef de toute créature,
Quand, par les chansons et les baisers
Nous en saurons plus long que les savants,
Quand l'ombre et la lumière
Se marieront à nouveau dans la pure clarté,
Quand à travers les légendes et les poèmes
Nous connaîtrons la vraie histoire du monde,
Alors s'évanouira devant l'unique mot secret
Ce contresens que nous appelons réalité."
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Friedrich von Hardenberg dit Novalis
(1800)

dimanche 23 septembre 2018

mercredi 19 septembre 2018

Peut-être est-ce là






Peut-être est-ce là, qu'il conviendrait de te dire
qu'il ne peut y avoir de bonheur à vivre
sans que résonne en nous l'esprit de son partage.

Le temps est fragile, comme le sont les images,
Il est parfois mémoire, mais il suit toujours notre regard.

Il fait soudain revivre ce que la nuit voudrait emporter au fond de ses miroirs,
Mais marchant aux côtés de nos espoirs,
toujours en nous, il fait renaître la raison qui nous pousse
à construire nos plus nobles maisons.

Maisons courant d'air
de là en notre chair
versant tendresse dans la pensée de chacun de nos mots
Maisons
aux œuvres bleues,
aux seuils ronds et généreux,
à la ligne solaire de tous nos feux
aux naturels desseins de nos voyages.
Maison théâtre de tous nos actes sculptant notre langage.

Peut-être est-ce là qu'il conviendrait de saisir nos mains
à l'instant de ce bonheur que nous pensions passible d'impossible
là, au regard de l’invisible qui touche les paumes de nos mains
et grave en silence ses heures dans la pupille de notre choeur.

Et Peut-être est-ce là, qu'il conviendrait de nous unir
sans rien croire mais certains, obstinément,
que tout bonheur est éclair passant,
à mots courants et renversants
et qu'en nous traversant il sème en chacun de nous
le plus puissant des remèdes à cette folie qui frappe à notre temps.

Peut être est-ce maintenant que nous devons nous souvenir
qu'il ne fut jamais affaire de promesse
Oui peut être est-ce là qu'il me faudra te dire
sous la lumière de ce partage
ce que j'éprouve ici comme bel amour d'un lieu
qu'à présent je ne cesserai jamais de vous écrire.

Peut-être est-ce là , IX 2018,
Astrid Shriqui Garain

dimanche 9 septembre 2018

Les Hopis, le peuple de la paix



"Danse pour la pluie"
Les Hopis, région des Four Corners.

un pas devant l'autre
et l'espoir de l'autre à tes côtés
la ville défile ce qu'elle a tissé

toujours un pas devant l'autre
et de l'autre la faim pas oubliée
la clim tourne à son propre régime
en-cas de ras de marée :
y a plus de règles
y a que des mots d'ordre
l'argent toujours ignore le rez de chaussée...

Plein emploi d'affiches, de néons, de vitrines,
partout des mots pré-fabriqués
Leurs chantiers prennent nos quartiers
Ici les usines tournent toujours à plein régime
Plein emploi de toutes les stupidités
Les écrans restent à plat sur nos rêves,
partage l'info :
la mer monte camarade !
Et c'est parce que la terre a la nausée.

Et dans les arbres il n'y aura pas de place pour tout le monde
Ceux qui possèdent du lourd seront sauvés
ceux qui sont les plus légers sont déjà relégués
L'issue de secours ? C'est pas l'escalier !
L'échelle sociale c'est une affaire de grenouille
et la grenouille en eaux troubles elle ne sait pas nager !
On aura beau danser, onduler
ici, dans la réserve même les crotales sont médusés
la pluie ne cessera plus de tomber.
Encore un pas devant l'autre
et l'espoir de l'autre à tes côtés
la ville pense ses plaieschimie, atome, prospérité fossile,
terres rares, carbone, austérité docile
humanité reléguée sous le bitume des sables consommés.

Partage l'info camarade :
Ceux qui possèdent du lourd seront sauvés
les usines tournent à plein régime
et dire que c'est notre folie qui les fait toujours tourner…

Quand la mer monte camarade…
il n'y a que sur notre bon vouloir qu'on pourra voguer.

« Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci,
une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité,
au poids du volume de liquide déplacé… »

Quand la mer monte
c'est la colère et c'est la honte
dans ces cas là
c'est à l'espoir qu'il faudra toujours bien t'accrocher.

Plein emploi d'affiches, de néons, de vitrines,
partout des mots pré-fabriqués
Leurs chantiers prennent nos quartiers
Ici les usines tournent toujours à plein régime
Plein emploi de toutes les stupidités
Les écrans restent à plat sur nos rêves,
partage l'info :
la mer monte camarade !
C'est parce que la terre a la nausée.

Astrid Shriqui Garain -  09.2018