mercredi 19 septembre 2018

Peut-être est-ce là






Peut-être est-ce là, qu'il conviendrait de te dire
qu'il ne peut y avoir de bonheur à vivre
sans que résonne en nous l'esprit de son partage.

Le temps est fragile, comme le sont les images,
Il est parfois mémoire, mais il suit toujours notre regard.

Il fait soudain revivre ce que la nuit voudrait emporter au fond de ses miroirs,
Mais marchant aux côtés de nos espoirs,
toujours en nous, il fait renaître la raison qui nous pousse
à construire nos plus nobles maisons.

Maisons courant d'air
de là en notre chair
versant tendresse dans la pensée de chacun de nos mots
Maisons
aux œuvres bleues,
aux seuils ronds et généreux,
à la ligne solaire de tous nos feux
aux naturels desseins de nos voyages.
Maison théâtre de tous nos actes sculptant notre langage.

Peut-être est-ce là qu'il conviendrait de saisir nos mains
à l'instant de ce bonheur que nous pensions passible d'impossible
là, au regard de l’invisible qui touche les paumes de nos mains
et grave en silence ses heures dans la pupille de notre choeur.

Et Peut-être est-ce là, qu'il conviendrait de nous unir
sans rien croire mais certains, obstinément,
que tout bonheur est éclair passant,
à mots courants et renversants
et qu'en nous traversant il sème en chacun de nous
le plus puissant des remèdes à cette folie qui frappe à notre temps.

Peut être est-ce maintenant que nous devons nous souvenir
qu'il ne fut jamais affaire de promesse
Oui peut être est-ce là qu'il me faudra te dire
sous la lumière de ce partage
ce que j'éprouve ici comme bel amour d'un lieu
qu'à présent je ne cesserai jamais de vous écrire.

Peut-être est-ce là , IX 2018,
Astrid Shriqui Garain

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire