vendredi 24 février 2017

de dessous langue

Marc-Henri Lamande,, " la chair de l'homme", de Valère Novarina



de dessous cendres
qui blanche poussière
de la tête dans l'eau 

 lumière ballotte ses pas
 
de dessous toile
De la nue
cuir d'extase
à genoux sceau

mot lancé à travers ventre
de l'ange
la découpe à ton souffle
et bris de silence dans le dos

clapotis incessant
désordre des ordres
stupide qui mélange
qui de sa bave ,
quitte de ton de sang
...et qui broie

qui ne pousse que sa nuit
dans un terrible landau
qui voudrait croire à son but
qui ignore et qui rampe
qui assourdit le choeur

Chaos gargarismique
Potée d'usurpés,
cantine d'insensés

Alors
De dessous langue qui chasse poussière
du cerveau hors de tes os
Famine ou poison
tu n'as pas le choix
tu te dois à l'oiseau

Lumière qui signe et qui trace
frottant de ses mains sur un arbre
une promesse contre la peau
et qui soudain enflamme l'oeil matin
d'un enfant chant qui te vient
et qui t'éventre du chemin

frappe à ta tête,
deux coups,
trois angles,
le silence est dégondé

heure de lumière
De dessous cendres
..Sort de l'oeuf.
Et tu comprends de chanter.

" De dessous langue "Astrid Shriqui Garain. ©

mercredi 15 février 2017

la porte des sables , kolmannskuppe,


"La porte des sables, Kolmannskuppe, Namibie", 
© Astrid Shriqui Garain 
Acrylique sur toile, 02.2017 


 Que restera-t-il de nos pantins de fer
De nos cubes de verre,
De nos décors plastifiés ?
Que restera-t-il de nous,
Lorsque que nous serons passés ?
Que restera t-il de nos cadrans,
De nos fureurs,
De ces millénaires de prières, de guerres,
De nos élans, de nos temples,
Que restera-t-il des hommes
Lorsque leur temps sera pour toujours épuisé ?
La foret renversera nos murailles,
La vague entrera dans nos cités,
La nuit offrira au ciel la plus profonde des scènes
Laissant aux étoiles le plaisir de se dévoiler.
Le feu des orages emportera nos montagnes de papier.
Que restera t-il de nos blocs d’aciers,
De nos géants de pierre,
De nos méchantes idées,
De nos petites pensées,
De tous nos jouets,
De nos anges dessinés ?
Que restera-t-il de nous
Quand nous aurons fini de régner ?
Il restera un monde poursuivant inlassablement
La course de ses heures,
Oubliant que durant une seconde les hommes ont existé.
En une fraction d’éternité,
Nous nous sommes évaporés.

Astrid Shriqui Garain, © Vestiges. 03.2011