Photographie de Kenneth Josephson
Chicago
1976
Chicago
1976
VRAI
Si je goûte à tes larmes la richesse des lacs,
si j’entends de ton rire venir le triomphe d’un soir,
si je sais que tes mains contiennent une enfance nature,
si je vois en juillet l’écho de tes doigts sur les pages d’un cahier,
si je sais que la nuit ne peut rien éteindre mais tout recommencer,
et si mes yeux savent tout ce que mes mots ignoraient,
c’est parce que je sens les choses comme si en moi elles venaient.
J’aimerai que les choses soient simples,
Que je ne puisse voir dans tes larmes qu’une peine,
que ton sourire ne soit qu’une adresse
que tes mains ne soient que des gestes
que tes doigts s’arrêtent là où le livre s’achève
que la nuit ne puisse nommer qu’une obscurité
et que tes yeux ne soient qu’au regard d’un jour.
J’aimerais que les choses soient simples
et qu’elles oublient parfois d’être vraies.
Astrid Shriqui Garain , mars 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire