Recoller les morceaux, recomposer une silhouette, retrouver la mémoire,
déconstruire, défragmenté celle que l'on a été. Un reflet, une ombre, un fantôme, une
voix, un été.
Oser la rencontre. Faire l'effort de fouiller les cendres. Donner lecture.
De ce que l'on a brûlé , de ce qui a nourri le terreau d'une histoire, comme ce journal intime qu'une mère a livré aux flammes pour effacer toute trace.
Pour qu'une image soit à jamais perdue, jetée abandonnée
Faire lien. Tenter de saisir « cette avancée de la vie entre deux images ».
Fouiller la noire, trouver les mots les faire jaillir de son encre comme on les ferait couler de son ventre. Donner sang pour trouver sens. Signer ce qu'on écrit .
Échapper au mutisme de la chair , ouvrir cette blessure qui a scellé le passé.
Faire céder la chape du silence . Briser ses miroirs. Trouver une sortie.
Il y aura un avant "Mémoire de fille" et un après dans l’œuvre d' Annie Ernaux. J'en suis convaincue.
Plus de cinquante ans pour « essayer voir » enfin ce qui est Passé.
Tenter de comprendre un bonheur une souffrance une honte une humiliation
parler de la « chienne », « de la misérable », de celle que l'on a toujours rejetée, celle qui mendiait une caresse et recevait un coup de pied.
Et dire alors toute la vérité de ce que fut 1958, son été, et dire aussi "que chaque jour et partout dans le monde il y a des hommes en cercle autour d' une femme, prêts à lui jeter la pierre".
Donner la parole au passé pour établir un avenir.
Oser la rencontre. Faire l'effort de fouiller les cendres. Donner lecture.
De ce que l'on a brûlé , de ce qui a nourri le terreau d'une histoire, comme ce journal intime qu'une mère a livré aux flammes pour effacer toute trace.
Pour qu'une image soit à jamais perdue, jetée abandonnée
Faire lien. Tenter de saisir « cette avancée de la vie entre deux images ».
Fouiller la noire, trouver les mots les faire jaillir de son encre comme on les ferait couler de son ventre. Donner sang pour trouver sens. Signer ce qu'on écrit .
Échapper au mutisme de la chair , ouvrir cette blessure qui a scellé le passé.
Faire céder la chape du silence . Briser ses miroirs. Trouver une sortie.
Il y aura un avant "Mémoire de fille" et un après dans l’œuvre d' Annie Ernaux. J'en suis convaincue.
Plus de cinquante ans pour « essayer voir » enfin ce qui est Passé.
Tenter de comprendre un bonheur une souffrance une honte une humiliation
parler de la « chienne », « de la misérable », de celle que l'on a toujours rejetée, celle qui mendiait une caresse et recevait un coup de pied.
Et dire alors toute la vérité de ce que fut 1958, son été, et dire aussi "que chaque jour et partout dans le monde il y a des hommes en cercle autour d' une femme, prêts à lui jeter la pierre".
Donner la parole au passé pour établir un avenir.
Trouver "consolance"
dans la lecture des ressemblances.
La force des mots face à la puissance
des sentiments. « avoir reçu les clés pour comprendre la honte ne donne pas le pouvoir de l'effacer » .
On efface pas alors ce qui compte c'est bien ce qui va advenir de cette matière. Quelle soit douleur, déchirure, meurtrissure, perte, viol, vol, traumatisme, abus ou même crime que va t on faire de cette matière ?
Cette matière qui est Vérité ? Puisque Nietzsche nous déclare que nous avons l'Art pour ne point mourir de la Vérité. Alors faisons le, saisissons l'Art ! même si le sens exact nous manque, c'est justement « l'absence de sens de ce que l'on vit au moment où on le vit qui multiplie les possibilités d'écriture ». Lier, relier, « explorer le gouffre entre l'effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l'étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé ».
Écrire parce qu'il faut survivre, sur-vivre à l'humain, au-delà et malgré tout.
Sentiment d'amitié et de respect à la lecture de ce livre.
Lecture à conseiller aux hommes, et à tendre aux femmes.
On efface pas alors ce qui compte c'est bien ce qui va advenir de cette matière. Quelle soit douleur, déchirure, meurtrissure, perte, viol, vol, traumatisme, abus ou même crime que va t on faire de cette matière ?
Cette matière qui est Vérité ? Puisque Nietzsche nous déclare que nous avons l'Art pour ne point mourir de la Vérité. Alors faisons le, saisissons l'Art ! même si le sens exact nous manque, c'est justement « l'absence de sens de ce que l'on vit au moment où on le vit qui multiplie les possibilités d'écriture ». Lier, relier, « explorer le gouffre entre l'effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l'étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé ».
Écrire parce qu'il faut survivre, sur-vivre à l'humain, au-delà et malgré tout.
Sentiment d'amitié et de respect à la lecture de ce livre.
Lecture à conseiller aux hommes, et à tendre aux femmes.
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