ISBN 9782714471260
«
couché sur le ventre du sable du monde, je regarde
ta bouche qui
trace le chemin.Ton rythme a pris mon
pas, tu sais où nous allons. Tu
sais mon adoré, ma
saison préférée, Tu sais ma vie, mon amour,
mon
été ». Agnès Michaux.
«
Ces
mots là, c'est le soleil en face » .
Les miroirs sont beaux
chez Agnès Michaux.
Très beaux. Les reflets ne le sont pas moins.
Ils
sont
également
exceptionnellement...
précis.
La
poésie ? Là-bas. Là où il y a la mer.
C'est peut juste en
face.
En face qui nous semble si loin.
La
faute à qui ? À ce qu'effacent les vagues.
La musique contre le
tumulte. On la respire.
La nuit conte sa démesure.
On
ne voit pas toujours ce qui s'écrit là devant nous
parce qu'il y a
la brume ; Un nuage rouge de brume.
Ce qu'on projette , nous
éclaire mais nous aveugle
parfois.
Comme
le soleil, celui d'en face.
Agnès Michaux
Il
y a l'écrit. Qui est derrière l'écrit...
On écrit, ça écrit,
ce qui est devant l'homme écrit,
ce qui est derrière lui le pousse
à écrire..
Quelqu'un a écrit ça. L'homme est assis.
Dedans :
Sa vie ou ce qu'on en rêve.
Ce qui nous en restera ce :
qu'il en donnera.
Devant : ce qui nous parvient : Un écho.
Autour :
ce qui s'écrit.
Le reste : ce qu'on en comprendra.
C'est
un roman comme on aime en recevoir.
Les livres qu'on aime voir écrits
on les reçoit.
C'est comme ça.
Parce qu'il n'y a pas d'évidence
dans ces mots là.
Un
je labyrinthique.
Jamais une mise en abyme.
Et c'est en cela que ce
roman est une réussite.
L'exercice
était difficile.
Connaissez vous l'expérience de Brunelleschi ,
elle date de 1425 …
Une
expérience où le miroir, le jeu du miroir est
nécessaire pour
obtenir la perspective exacte.
Agnès Michaux a reussi l'expérience.
Voyez
bien ce qui est écrit derrière tout cela.
Réalité, identité,
vérité...
Un je. Un autre jeu.
Il
y a de grands miroirs chez Agnes Michaux, il y a de
grands poètes ,
et on y entend l'intelligence du
monde …
Lorsque
que la perspective est en « je » , les lignes
bougent.
Ce
n'est pas étrange, c'est ce qui est écrit.
Depuis toujours. Depuis
le premier mot.
Le premier verbe.
C'est
toujours ce qui se produit. Ce qu'on cherche à
lire.
Quand le monde pense ses perspectives ,
le monde
change son axe.
C'est
dangereux, périlleux
Le temps devient mouvement.
Rupture... On tombe devant un
miroir qui se brise ou
ou çela vous traverse.
Lecteur
ou auteur celles et ceux qui connaissent la
musique aimeront décliner
cette journée
exceptionnelle avec Sam, et les maux de l'amiral, et
la poésie d'Agnes Michaux.
Samuel
Cramer c'est peut être Baudelaire...
ou comme disait le grand Leprest c'est peut
être
Mozart…
Ce n'est pas si grave, on reconnaît toujours les
siennes. Cherchez
bien... c'est ce qu'on lit.
Sans
oublier les siens .. mais pas n'importe qui.
Pas pour n'importe quoi.
Il y a une bonne raison à tout cela.
Jeu
de miroir, je de masques, je thème et tu me
« bless ».
Écrire
c'est aimer.
Sinon c'est la mort.
Ça tient à ça les mots sinon
c'est illisible.
On
en fait pas tout un drame.
Non c'est la vie, la vie c'est une
tragédie.
Alors on prend le meilleur.
Et on en rit sans parti pris et même si on perd la
partie.
Et avec ça ?
C'est la guerre ! La plume au fusil !
« On dirait
que...On dirait qu'on écrirait comme on
vit, on dirait qu'on ferait
pas semblant, on dirait
qu'on est des géants, on dirait que tu
tombes, on
dirait que t'es pas mort... »
Tellement
occupé à écrire qu'on en oublie de mourir.
Oui cette journée particulière fait exception à la règle.
Se
sentir « effroyablement vivant » , derrière un
nuage
rouge, mais tenant l'aube de son vivant.
Livre
à miroir, à tiroir, à facettes.
Une
vraie découverte pour moi. Une rencontre.
J'aime ce roman. Lorsque que l'élégance
d'un Cramer
rencontre l'intelligence d'une Michaux ,
ça ne fait pas
des ronds d'eau...,
ça se lit, et ça se dit.
Alors
même si j'ai l'esprit qui déborde trop souvent de
la soucoupe comme
disait Virginia Woolf,...
écoutez bien ce qu'on vous écrit :
Lisez ce livre !
Merci
aux Éditions Belfond, ainsi qu'à l'équipe de
Babelio.com
de m'avoir permis de découvrir « la
journée
exceptionnelle du déclin de Samuel Cramer »
d’Agnès
Michaux, et ceci à l'occasion de la
présentation du programme de la
rentrée littéraire
de leur maison.
« J'aime
la nuit.
Parce que vous dormez et que je veille.
Parce que votre sommeil m'offre une solitude
sans tristesse. ». Agnès Michaux
NB : N'hésitez pas à aller découvrir également la nouvelle "fanfarlo" (1847) , la seule et unique nouvelle , de Charles Baudelaire.
lecture, Astrid Shriqui Garain
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