lundi 27 juin 2016

La Trêve, de Saïdeh Pakravan







Et si le monde soufflait un peu ? Et si il s'agissait d'appuyer sur 

pause.

24 heures de la vie d'un monde.

Pas de la planète entière. Il s'agit là juste des USA. Pour que 

cessent les armes, les coups, les injures, la violence, la haine, que 

les choses restent en suspend mais que la vie continue quand 

même.

Est ce que le mieux être de l'humanité reposerait sur un état de 

paix ? Cet univers en serait il bouleverser ? Marcherait il la tête à 

l'envers dans les sens de ses idées contraires  ?


La trêve, une journée sans haine, sans violence, sans heurt. Une 

trêve qui réglerait les problèmes... Tous ? Vraiment ? Quel autre 

destin, quel autre chemin ?

Sera t il meilleur ? Faut il accepter la vie dans sa totalité, le bon et 

le mauvais ?


Est ce là que repose toute l'intelligence du monde ? Dans 

l'équilibre du bien et du mal. Le face à face nécessaire à notre mise

en marche.

La trêve peut elle être pour tous désirable ?

Ma paix est elle celle de mon voisin ? La trêve. Personne ne 

perd ? 

Tout le monde y gagne ? Un temps suspendu. Sommes nous 

capable d'intégrer cette réalité, sommes nous capable de gérer 

cette Trêve ? Et si cela était qu'en ferions nous ? Cette possibilité 

semble utopiste. La Trêve, 24 h 00 de paix. 

Mais la paix ici est elle possible si elle est impossible là-bas ?

Et il ne pouvait y avoir de naissance sans l'acceptation de la mort ?

Le sujet traité par Saïdeh Pakravan est intéressant. La paix. La 

trêve .Ce temps béni . 

Cette chance, ce coup du sort, ce coup de dé. 

Cette " tout de même" volonté ?

Ce n'est pas de la science fiction, même si le sujet reste une 

fiction.


Peu importe la raison de la présence de ce nouveau temps pour les 

personnages. L'axe choisi par l'auteure porte davantage sur les

conséquences que sur la  cause . 

N'est ce pas là le meilleur des choix pour le récit ?


Puisque c'est davantage sur la narration d'une action 

psychologique que se base ce roman. 

D'où la nécessite d'avoir fait le choix de ce multi-récit. 

Pour un multivers.  Parce que nous sommes pluriel.


La construction narrative est un enchevêtrement de nouvelles.

C'est du moins comme cela je la visualise.


Un mille feuilles auquel le choix d'une unité de temps et de lieu 

permet de donner sens et lien entre le devenir possible de chaque 

personnage.

Le rythme, les voix collent parfaitement à l'univers américain. 

On sent que l'auteure a parfaitement intégrer, du moins compris, 

les couleurs « états-unienne ». 

Et j'avoue que j'aime entendre cela lorsque je suis plongée dans le 

multivers américain. 



                                            Saïdeh Pakravan
  


Après « Azadi » , voici la « Trêve » . Pour celles et ceux qui ont 

aimé le premier roman ils retrouveront comme moi le regard 

bienveillant et intelligent que porte l'auteure sur notre humanité, 

quant aux autres voici une occasion de se confronter par ce 

premier contact au multivers de cette auteure.


Ce second roman est une très belle confirmation.

Parution prévue : 18 aout 2016. 

Merci aux Éditions Belfond, ainsi qu'à l'équipe de Babelio.com de 

m'avoir permis de découvrir en avant première ce second roman

de Saïdeh Pakravan .


Agréable rentrée littéraire  à toutes et tous.  




 à lire également : 

"Azadi", roman  de Saïdeh Pakravan  ( 2015 )
 http://www.babelio.com/livres/Pakravan-Azadi/671997/critiques/725094





Astrid Shriqui Garain , lecture 








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