vendredi 9 septembre 2016

Novecento : pianiste. d'Alessandro Baricco






«  J'ai désarmé le malheur, J'ai désenfilé ma vie de mes désirs. »







C'est vrai que cette histoire est belle. Est ce un roman ? Un conte ...une fable ? 
Une légende ? un mythe ? 

Peu importe c'est une nouvelle. Je la vois ainsi. 
Une nouvelle arrivée jusqu'à nous. 
Qui se raconte de port en port, d'ile en ile, racontée éternellement par tous les capitaines curageux de la Terre .

1900, c'est l'enfant qui fut sauvé de la Terre, un enfant mystere. Il est extraordinaire, il ne ressemble qu'à lui même. Il est voyant. Poète donc, musicien. Il est musicien. 
Il compose des mondes, éternellement amoureux. . 

« Dans les yeux des gens, on voit ce qu''ils verront, pas ce qi'ils ont vu. » 

Artiste 1900.

Voilà l'enfant voyage, l'orphelin des naufrages .

 Il ne descendra pas à terre, trop infinie, trop vaste.

 La terre immense point d'arrivée, et pour finir d'achevé. 

Non Danny c'est l'enfant qui appartient au monde qu'il a lui même créé. 

Il est l'enfant évasion. 

L'histoire est sublime, terriblement inhumaine, c'est sans doute la note étrange de ce livre. 
Dany est à la fois la définition parfaite de ce qu'un humain devrait réaliser et c'est parce ce qu'il est justement tel qu'il est il n'est pas humain au regard du reste de l'humanité. 

Dany le merveilleux, le tendre et merveilleux. Si malheureux , le courageux, l'espiègle, le victorieux. 

«  Au cul le règlement !!! », oui Dany. 

Et «  au cul la guerre » !!!!, 

oui Dany.

Mais est ce qu'ils le savent là bas en basse terre ? Est ce qu'ils entendent ?

Je tombe rarement en amour pour des personnages de la littérature. Mais Dany est depuis la lecture de ce livre dans mes pensées. Mes pensées ne sont pas des navires fantômes. 

Dany est vivant je le sais. 

Quelque part il est vivant, en chacun de nous. 

Il suffit de tendre l'oreille, celle près du coeur, l'oreille qui bat la mesure de nos émois. Près de notre grande salle des machines.

Barrico est un incryoable géniteur. Il a donné naissance à Dany sur le plus grand des bateaux.

Il ne l'a pas abandonné sur les flots, il leur a confié. Nous n'avons pas à le recueillir. Dany préfère ne pas venir. Pour le voir il faut accepter d'embarquer. 


Dany voyage, pour l'éternité. 

1900, c'est un question de temps, pas de lieu, pas d'espace, de temps, d'un nouveau temps  uniquement.


Merveilleux récit. Multiple et merveilleux.


...« Mais toi, tu viendras me voir, hein ? Sur la terre... »

lecture 09.2016
Astrid Shriqui Garain







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