Près de la croisée revêtue de cette toile
Que j’aimerai croire de Judée,
Tu respires,
Et je suis en attente.
Seul le jour viendra te découvrir
Quant à moi je ne bougerai pas.
Ma toile est vide et je me remplis de toi.
C’est l’instant qui se présente
Un instant qui ne reviendra pas.
Mes sandales sur la dalle éliment le silence,
Et mes yeux d’azurite s’égarent en contours.
Tout cela ne nous appartient pas.
C’est par la blancheur de tes traits,
ou par le jeu de tes paumes
Que me viendra le besoin de teindre
Cet espace dans lequel je me débats.
La lumière à présent se déverse sur toi.
Je vais te deviner et le silence se fait.
Une ligne sur ton front me laisse imaginer
Et toute l’intensité de ce temps anhèle sur le monde.
C’est l’instant qui me choisira.
Apparaîtra alors l’étrange triomphant
Au cœur de cette violence que je déposerai en offrande.
Près de la croisée revêtue de cette toile
Que j’aimerai croire de Judée,
Tu me délivres bien plus que tu ne le crois.
Toi qui me livres ton humanité avec toute la grâce
que pourrait revêtir cette toile en tombant à mes pieds.
Je sais à présent l’espace
Et ne crains plus de le traverser.
© Astrid Shriqui Garain, 03.2011
Extrait du recueil « Ynys Avallach »,
Les éditions du Littéraire – La bibliothèque de Babel
juin 2014 – ISBN-13 : 978-2919318223
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