mardi 13 septembre 2016

Le linge






  La tête rouge, 2014 -  ©   Astrid Shriqui Garain 
crayon et numérisation 



J'ai étendu à la face du monde les lettres de mon linge,
c'est le lit d'un torrent glissant de mes pôles.

Il raconte comment l'amour d'un feu portait par des hommes
a pu effacer la mémoire de mon bleu.

Il ne commence par aucune lettre
et se termine par la première.

C'est un son comme un bloc qui glacerait
le silence des mondes.

Il ne reste que ce linge
et tu sais ce n'est pas toute l'image du monde.


©   Astrid Shriqui Garain ,  le linge, 09.2016 










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