mercredi 9 octobre 2019
entre les lames
mercredi 7 août 2019
à l'angle de la vue
vendredi 2 août 2019
celle que je suis , nouvelle
Ton pays
mercredi 31 juillet 2019
comme de sa chaîne
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La vitre comme un ciel
Le ciel gris de silence
Et l’enfant qui se joue
La photo qui murmure
Au nom du jour
Suivant le vent
Et puis l’enfant qui souffle
La musique du pain dur
Dans le cou du temps
du rayon comme de sa chaîne
La photo
Dos au mur
Et de ses mots jusqu’au ciel
Tous les regards de l’enfant.
lundi 29 juillet 2019
lundi 22 juillet 2019
au fil de l'araignée
Huile sur toile d'araignée de Jean-Jacques Vigoureux
défile
Astrid Shriqui Garain- Au fil de l'araignée- 07.2019 -
vendredi 19 juillet 2019
mon coeur dessine le profil des collines
nos mains ouvertes comme des gueules de géants,
à travers une crinière d’algue brune
toute la lumière rugissait comme ruisselante fortune."
Contour
qui détourne et se dérobe,
empreinte et dérobe
la présence d’un corps.
cadre case qui étire l’envolée d’une histoire croisée.
La lacune d’un corps sous un informe obscur
opère sous des regards muets.
rime sous le voile d’un idéal imposé.
où le fleuve déroule ce que le torrent contenait.
lecture de l’exposition Berthe Morisot, musée d'Orsay 07.2019
ce qui se tient détoure l’usage du monde.
Elle arche et pente chaque colline.
les dos courbent,
et les linges sont lents,
à la mesure,
juste mesure,
comme un soupçon de silences trop blancs.
aux couleurs des saisons
on sent la solitude mépriser l’abandon
et l’habitude provoquer ses pardons.
au tournant des murailles,
Lorient s’écaille sur quelques chapeaux en paille.
Dans la cadre des maisons,
entre pinceaux et quatre murs
l’enfant murmure son volume.
qu’il convient de peser sa question.
la chasse d’un papillon de satin noir
ouverte contre le mur d’un salon .
lecture de l’exposition Berthe Morisot, musée d'Orsay (07.2019)
ça file
Le portier fait la gueule.
On tape du pied. Rien ne bouge.
Du coin de l’œil, les caissières font aux clients leur grand signe.
Clair obscur sur le marché.
Un zigoto de la « popote verte » s’acharne sur un micro.
deux caddies coincés dans un escalator.
Résultat : ça s’arrête, tout s’arrête…
comme les murs. "
Astrid Shriqui Garain, 07.2019, " ça file"
mercredi 10 juillet 2019
Ache
Le ciel écorche sa laine aux épaules de novembre.
Sa carrure de pierre se balance dans les fibres de la terre.
La traverse de ses bois s’écoule entre mes doigts.
Le silence est à mon pas.
J’aime l’acier de cette âme.
Son profil de plomb,
sa voie qui hurle au gueule de nos croix.
Il me revient le goût des combats.
J’aime le ventre forge de la meute.
Son corps pesant contre ce froid,
et le soupir de ses choix.
La main est forte.
Elle ordonne la braise.
L’oeil tempête,
Une cape lourde s’emporte.
J’aime cette solitude,
l’absence redoutable de la proie.
J’arme mon torse de novembre.
Sauvage nature me suivra.
Le pas s’assure
aux sabots de la braise.
Novembre !
Écoute !
Une étoile s’approche, là-bas…
Astrid Shriqui Garain , Profil, 11.2013
La côte
et le temps lui, n’a qu’à passer où il peut.
Juillet
Semaison de larmes dans un lit de chanson.
Les fictions de l’âme, au feu de la raison,
embarquent, ce soir, sur une plage, l’horizon.
10.07.2014
Aux chevaux ailés.
jeudi 4 juillet 2019
le fablier
mardi 2 juillet 2019
Torque
en vrille capitale,
sur l’arc d’un corps
à mon centre inversé,
et tes yeux sont des lianes
où se racinent des mots affolés.
Metropolis
aiguille l’unisson.
le marbre sommeille dans un rêve.
contre des murs de poussière.
l’imaginaire souterrain ensouffle l’évasion.
à travers ses images verticales
la ville respire à l’intérieur de l’œil.
L’amarre des jours tire leur cercueil.
La bande d’un son sillonne la nuque
d’un silence profond.
la forme martèle l’absence du sens.
En voie d’inspiration,
Le vide est un espace d’interrogation.
la nuit sans doute,
et sous ses ombres l’homme pointille.
Le cœur boite sous le tonnerre du monde.
par ici comme un ailleurs
dans le voyage de ses heures
hors de soi relance chaque question.
Ici comme Ailleurs :
l’horloge du monde se répand à l’unisson.
vendredi 17 mai 2019
Un appartement sur Uranus, Paul B. Preciado
« Nous comprenons mieux le monde, dit Glissant lorsque nous tremblons avec lui, car le monde tremble dans toutes les directions ».
C'est le récit d'un voyage. D'un voyage à travers l'espace, à travers soi, le temps, l'histoire, la chair, un voyage du dedans qui porte beau un futur déjà naissant. C'est un journal de bord, de l'ouverture d'une voie, l'écrit d'un premier de cordée.
C'est un livre de chevet. Rêver ce n'est pas se perdre, s'égarer, c'est voyager, imaginer, inventer. C'est une évolution, c'est au-delà d'une révolution. C'est une marche, construite, informée .
Paul B. Preciado
nous parle de ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous
pensons croire, ce que nous redoutons, de ce qui nous entrave, nous
enchaîne, nous retient ; Il nous parle de ce qui nous sommes, de ce que
nous pouvons oser, tenter. Ce qui aujourd'hui nous semble inconcevable,
au même titre qu'il était inconcevable de penser que la terre était
ronde…
C'est le monde comme il fut, est et espérons qu'il deviendra.
C'est
philosophique, politique, organique, poétique. Cela fait longtemps qu'un
livre ne m'avait pas traverser de la sorte. L'écriture est belle,
percutante, rebelle, pertinente, poétique, délicate, fracassante,
bouleversante.
Je pourrais extraire nombres de pages, de phrases du livre de Paul B. Preciado.
J'ai envie de tout retranscrire pour mieux partager mon émotion avec
vous, gens du Livre voyage.
Ce n'est pas un roman c'est un recueil
d'écrits. Une bouteille à la mer, le signal lancé à travers nos espaces,
la lanterne palpitante à la proue d'un vaisseau. le monde sera
tellement plus grand avec quelques Paul B Preciado en plus.. Après tout... l'imprimante 3d est déjà entre nos mains.
« les transitions sont ta maison ».
« Tu écris à des enfants qui ne sont pas encore nés, et qui vivront eux aussi dans cette transition constate- qui est le propre de la vie ».
« Ils disent crise. Nous disons révolution ». Puisque c'est « une relation politique de domination qui associe, espèce, race et nation ». Amis, tremblons ! Non de peur mais d'émotions, de vouloir !
Le corps, la peau, l'esprit, la terre , la patrie, le nom… de quel pavés
emplissons nous les barques de toutes nos folies, de toutes nos haines,
de toutes nos déraisons ?.
« Le corps n'est pas propriété, mais relation. L'identité ( sexuelle, de genre, nationale ou raciale) n'est pas essence mais relation ».
« L'espoir est la plus belles des putes » écrit Ika Knezevic. « Alors
je désire que cette pute passe la nuit avec moi. Je veux la caresser et
dormir avec elle.Je veux me mettre au lit avec cette pute.Je veux
m'asseoir à côté d'elle et lui laver les pieds.Parce que cette pute est
tout ce qui nous reste et qu'elle est le meilleur ».
Exil, transit, frontières…Lisez ces textes, réfléchissez, écoutez le monde trembler, trembler entre nous, contre nous, vers nous, en dedans nous. Tremblons de tout notre plus bel ensemble. L'immobilité est éphémère, le mouvement est perpétuellement en nous.
Vouloir changer, changer le monde, la vie, proposer des itinéraires, des pistes, des routes, passer des montagnes, des vallées, rejoindre d'autres rives...
C'est ainsi que nous marchons depuis la première algue, la première cellule, depuis le premier soleil, depuis la première pluie.
Merci Paul B. Preciado merci Les pôles sont en migration ! le soleil n'est que révolution !
mai 2019.
lundi 8 avril 2019
Dessous la cendre
Tu es d’ailleurs
déjà
sans parole et sans nom.
En quatre murs il y a l’image oubliée
elle marche seule et récite son chapelet.
Les icônes s’écaillent.
Desséchées,
vides
insensées.
Un silence sur leur poussière d’êtres passés.
Dans ce pays là, tu n’as pas existé.
De la terre détachée
de la lumière devinée
de la solitude protégée
Tu es de là, de cette terre qui te reçoit,
qui te rassemble et te surprend dans l’émotion insoupçonnée.
Tu es
mains tenantes
en Présence.
Mains fortes et tremblantes
marche pendante dans la gorge d’une écoute.
Tu es d’ailleurs.
Dans un sang nom
Parole d’Enfance remise en corps.
Il te revient la mise au monde.
Claire voyante de ce qui te devance
et qui jamais ne t’échappait.
De la terre adorée
de la lumière protégée
et de toute solitude partagée
comme volute dessinée.
À la table de l’absence l’ombre prend ta chaise
Outre passante
tu es d’ailleurs
opposante à toute pose restante.
De silence, les mots avancent
De rature en déchirure
soudain le trait.
Dessous des cendres,
Ils t’attendaient pour s’envoler.
Astrid Shriqui Garain 04.2019, "dessous la cendre".
Dreamtyque
l’image allée
au nom de seule
j’entends l’absence nous traverser.
Trois fois entre tes mains
tous les silences se redessinent
de dos,
de face et de chair
il était une fois
en un regard
Portées superposées
au centre c’est un mystère
toutes nos images sont déportées
Dans un battement d’elles trois lettres déposées
au nom de celles
paupières ouvertes et porte refermée.
alors attendre en corps
à cette inconnue offrande
être présence et revenantes
trois fois sur ta peau se sont ouvertes.
dans la lumière allée
un peu de celles
sur tes lèvres
entre mes mots se sont posées.
dreamtyque d’un langage
sur la trilogie d’un voyage
Tu vois ce qui s’écrie*
Trois fois,
dans tes yeux,
je les relie.
dimanche 10 mars 2019
Une langue de laine
dans un recueil de gestes
un homme qui veille
cloué sur un rocher
l’ homme qui parle
au corps halluciné
le corps qui pleure
bouleverse l’ encrier
est-ce parole en vérité ?
de son bel arbre brisé.
La nuit est à sa fenêtre penchée.
dans un homme sablier
en dedans prisonnier
dehors en corps la vie en Autre
tout devient soudain si proche
mais à son corps étranger.
et c’est l’enfance dessinée.
L’homme garde l’enveloppe
de son adresse bombardée.
Il n’est que chair et n’est plus que pansé
pensé par d’autres
jamais écouté
l’homme qui parle ne dit rien
comment trouver le mot d’une fin
dans un matin-papier-maĉhé ?
La vie tient à son souffle
au bout du fil les mots s’égouttent
le regard à sa fenêtre
l’homme revoie son corps se balancer
Il marche comme dans un rêve avec deux jambes brisées.
La vie n’est plus qu’ un désert en traversée.
La question frappe aux quatre coins de ce béton armé.
il marche dans le verbe d’un pronom personnel implosé.
il court dans un verbe au pronom personnel projeté.
Sourire, accepter, obéir, dépendre, attendre, entendre
il vit dans un verbe au pronom personnel imposé.
De sa tête jusqu’au ciel la nuit découle de ses pensées.
Chaque grain d’une heure a le poids de son passé.
dans son cercueil de gestes
pense toujours sa liberté.
il parle de son verbe au pronom personnel refusé.
écoute en corps l’oiseau chanté.
Il ne sait vivre qu’avec un bout du ciel à son côté.