"Darkness".Copyright Sophie PATRY
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La nuit sous
son château de voiles
pleuvait de
lumière comme vérité sur le sable.
Ses chemins étaient
des chevaux de hasard
qui croisaient des
fenêtres en regard.
A l’angle de la
vue
La route était de
décembre
et l’enfant dans
sa chambre.
Le fleuve était si
lourd de pourquoi
qu’ailleurs le
ciel allait écrire sur le sable.
La ville n’a rien
su, ni des voiles, ni de l’ombre.
Perdue dans ses
miroirs, à perte de vie,
elle fermait ses volières.
C’était pour
beaucoup un soir.
Un soir comme pour
d’autres.
Voilà, c’était
là :
la signature d’un
départ.
On dit avoir vu des
oiseaux de mémoire.
Mais on doit savoir
deviner ça
dans le reflet d’une étoile.
La ville n’a rien
retenu,
ni son nom, ni
l’instant,
Il n’avait que
l’espoir sur le dos
cinq lettres dans sa
peau
et quelque bagage en
naufrage.
L’image, déjà de
septembre
et l’enfant écrit
toujours son histoire.
La ville était de
sable
et la lumière à
l’ambre de la rue.
La nuit est un
radeau de voiles
Qui emporte toujours
la musique d’une chambre.
Une once de vie
contre une ombre de nuit
que voulez vous
qu’on efface ?
Des lettres sur le
sable ou le château à voiles ?
Il n’est de nuit
venue que celle qu’on a pas vécue.
Astrid Shriqui Garain, "à l'angle de vue", Août 2019
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