"Playing with autumn",
photographie de la photographe Fumiko Araï ©
https://plus.google.com/105594579053382353839/posts/7VUBE8a38Qh
Je d'automne
Les feuilles
s'ombrent à l'écho de mes pensées.
Lumière tunnel qui
appelle
lumière qui entrèfle le jour qui ne peut me prononcer.
Demain marche au
plafond de ma tête.
La nuit déchire
ses pas sur le plancher.
Arrache lettre ,
frappe mes traits, blesse voyelle.
Demain a encore son
goût de sang séché.
Quelle écorce de
parfum ?
Quelle pépite de
bruit ?
quel pétale d'iris
me fera remonter ? me retourner.
voir l'endroit exact
où il fera beau et vrai de me diriger.
lumière femelle qui
me berce
lumière qui lape la
plaie que je ne rive plus à refermer
ma tête n'a plus de
porte, plus de mur, plus de lieu où se réfugier
ma tête n'est
qu'une voûte sur laquelle le brouillon de mon passé efface des
lettres que j'esquissais.
Ma tête aspire le
sablier.
Ce que j'écris
devient vase
ce que je dis
trouble mes phrases.
Je voudrais
reposer .
Les feuilles
remontent la parole de mes pensées
Lumière flanelle ,
brume lente , si douce à me recomposer
Lumière soulève
peu à peu ma peine
murmure enfanté
entre les rails d'une urgence
qui m'a si vite
décomposée.
Remonter, voir
encore ce que mon rêve touchait,
effleurait pour être
espérer.
Dire lumière comme
amitié
et jeter nuit comme
lame brisée.
Voir à
l’entrebâillement de ces feuilles flottées
enfin mon sommeil
sur un ciel posé
comme la portée d'une image retournée.
Ma langue fossile
dans un palais ruiné.
Je voudrais vivre
sans oublier.
Comment dehors oser
mettre sa peine
lorsque le néant brouille le visage du monde ?
Comment floutent les
saisons, elles,
pour passer ici sans
ne jamais plus y penser ?
Astrid Shriqui Garain © - 10.16
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