Extrait d'un dessin de Victor Hugo, Voyage de Nuit.
j' ouvre silence.
Là où mes mots marquent un baiser,
bande passante, mon coeur est un chariot ;
sur sa toile ça chemine.
Et c'est la pluie qui viendra nous rayer.
Toi, près de moi
je ne veux pas l'écouter.
Là bas ils brûlent d'enfer sur le reste des pierres,
cent ans se sont coupés les mains à leurs prières.
Mais ils ne savent pas ce que fait la lumière à tes pieds.
La tête me tourne autour de tes yeux
Je ne compte pas les mots que je dépose sur tes lèvres.
Deviens toute la Terre et je serai le jardin.
C'est l'univers qui repose sous les cendres.
il est assez grand tu sais,
pour porter notre envie de l'aimer.
Sur la bande filante d'un mot
marche une étoile filante.
Elle passe comme toi.
elle dit comme moi.
Elle demande qu'on se rassemble.
C'est ici tous les soirs
mais c'est là-bas,
une seule Nuit.
C'est un peu de moi qui se jette dans le feu
alors viens,
quelque braise que je te dise
si le ciel nous protège un peu.
À la survivance , 12.2016
© La passante, Astrid Shriqui Garain .
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