Photo: David Roeske
Qu’il est difficile de suivre ton pas
Mon enfant,
Tes pas de géant!
La vie nous malmène,
A en perdre haleine.
J’insuffle et tu respires
C’est la vie qui va
A grands pas.
Plus tu vas et moins je vais,
Cela va de soi.
Premier de cordée
De sérac en ubac
De couloir en rimaye
J’ouvre la voie.
De bel cairn en verte combe
Tu hâte déjà ton pas.
De vallée en doline
Tu fais entendre ta voix.
Enfant des cimes,
Ton cœur sait déjà
Qu’il est des neiges mortelles,
Et que des sources naissent
Des arcs en ciel.
De pic en brec,
De rocher en faille
Tu te hisses, gravis et surgis.
Tu franchis, passes et dévales.
Tu inspires et je respire.
Tu te fais maître de la danse
Et je chemine sur la draille.
J’assure les prises et tu ignores le vide.
Tes crues se font ruisseaux
Et mon souffle devient ressaut.
Dans cette course de glace,
Je me ferai tendre becquet
Pour que tu puisses atteindre l’adret.
Qu’il est difficile de suivre ton pas
Mon enfant
Tes pas de géant !
A donner la vie,
On risque parfois la sienne,
Mais il est des sommets qui touchent le ciel.
C’est ainsi que la vie va
A petits pas
Cela va de soi.
Astrid Shriqui Garain, 2011.
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