mercredi 16 mars 2011

175 pas

 

175 pas
Et la lumière s’éteindra.
De toi à moi
Et la nuit reviendra.
De moi sans toi,
Que revienne le monde d’en bas

 

Je sais déjà toutes les ombres,
et j’en connais toutes leurs odeurs,
Leur moiteur, leurs mensonges, et leurs rires,
Leurs gestes restreints et leurs mots trop simples
Mais je me vois enfin maître de leurs terreurs
Depuis que je sais , à présent,la lumière.
Maintenant invincible, et à jamais hors ma place,
Que m’importe leur murmures et leur cris!
Que m’importe les dédales et les puits!
Que m’emporte ces évidentes ténèbres!
Je peux sans crainte embrasser leurs masques en plein face
Et m’écorcher contre leurs mille humides parois de suie.

 

J’ai vu la lumière et j’emporte tout avec moi.
Un éphémère éclair m’a offert mon éternel enfer.
Délicieuse brûlure témoin d’un impromptu transfuge

 

175 pas
Et la lumière s’éteindra
Je ne redouterai plus le froid .
Je n’avais vraiment que toi
Et c’est à eux que je me livre sans effroi

Ils me reconnaîtront, me fêteront
Ils sauront mes silences
Et m’accompagneront.
A défaut de me garder en vie
J’y perdrai toute raison.

 

175 pas
Et la lumière s’éteindra
175 pas…
J’y suis déjà.

 

En l’ultime nuit de ce temps
Sache que de te savoir hors d’ici
Ne me fera plus craindre le pire.
175 pas….
Au premier matin de ton temps
Ne m’oublie pas.

 

       Astrid Shriqui Garain . 

 

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