"La mer rouge"
On dit que la mer devient rubis lorsque le ciel souffle sur la nuit,
et que L'Amour est un tambour qui frappe sa parole dans nos choix.
On dit qu'il voyage de beau séjour et que chacun
se doit d’élever sa voie dans l'esprit de ses lois.
Mais on voit :
le Naufrage, et la Nuit, en silence,
planter ses pas dans le cuir des mots,
et cette peur et cette haine nous couler à flots.
On ne voit pas
que le poids de nos détresses
dresse une à une nos pierres à élever la bassesse de nos murs.
On voit que la terre devient poussière lorsque la nuit éteint le ciel,
mais on dit aussi que jusqu'au dernier grain du soleil
il est possible de conter la Vie toujours plus haut .
La fragilité est force et non faiblesse.
Protège, n'ensevelis pas.
Arrache de toi de cette armure , qui te sert tant de foi,
à repousser cet autre qui peut être toi.
Accepte les brèches possibles de ta chair.
Accepte d'écrire d'autres possibles fois.
Prends le risque de la caresse de ce que tu ne connais pas.
Hâte toi de presser ton coeur en éclats :
plus fine sera sa peau, plus loin portera ses mots.
L'Amour est un tambour, il est ton rythme.
Ne l'oublie pas.
Une histoire s'achève ici,
et notre mémoire commence de là.
On dit que l'Esprit nous entrera dans la peau
lorsque qu'un bonjour nous traversera la tête.
Alors, la mer sera de rubis et la terre sera de soleil
et nous serons, qui sait, amis, d'ici ou de là-bas,
peut être toujours de bien et encore de si beaux.
Astrid Shriqui Garain, « Une mer de rubis ». VII-2018
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