Plaster head, 1945, photographie de Josef Sudek
Sans face, ni masque,
Je n’ai aucun visage.
La lymphe coule sur mes mains.
Les yeux livrés à la lumière
sentent la chair brûlante de la bête.
Je n’ai aucun visage.
La lymphe coule sur mes mains.
Les yeux livrés à la lumière
sentent la chair brûlante de la bête.
Je n’ai, à ma bouche, plus de lèvres.
Je ne commets plus de son.
Je suis inconnue de moi même
Je suis seule ainsi sans l’être.
Je ne commets plus de son.
Je suis inconnue de moi même
Je suis seule ainsi sans l’être.
Sans face et sans refuge
Sans masque, nulle armure
Vulnérable à naître de moi même
Je suis face contre le masque
la chair contre la pierre.
Sans masque, nulle armure
Vulnérable à naître de moi même
Je suis face contre le masque
la chair contre la pierre.
C’est là sous ses arcades de marbre
que le visage soupire sa défigure
et pleure d’être sans larmes.
que le visage soupire sa défigure
et pleure d’être sans larmes.
La face modelait le masque
La masque donnait la face.
La masque donnait la face.
L’écorche de l’être
se transforme en vision.
se transforme en vision.
Prendre la peau de l’être
sans abattre la bête…
De la chasse au massacre
Il n’y a que l’intention.
sans abattre la bête…
De la chasse au massacre
Il n’y a que l’intention.
© - Astrid Shriqui Garain 04.2013
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