KERIÐ CRATER, le cercle d'or, Island
Lorsque la source,
quittant son chemin de ronde,
fera céder la soif que tu retiens,Ton œil, seul, entendra
Aucun son ne parcourra
Tes mains, seules, sentiront
Aucune ombre ne parviendra
Ton nez, seul, verra
Aucun écho ne veillera
Tes lèvres, seules, liront
Aucune flamme ne viendra
Tes oreilles, seules goûteront
Et en toi seul, ensemble, ils ordonneront.
Alors, relevant ce masque
qui te tenait dedans
Tu traverseras l’instant miroir
dans l’embrasement d’un temps.S’il te vient l’encre à la bouche
Ne t’y arrête pas,
et suis longuement son discours.Il te faudra alors nourrir ce jour de tout ton sens
pour que se lève enfin sur le monde
Tout le chant de ce chœur libre, fort, et battant.
Astrid Shriqui Garain
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