samedi 5 novembre 2016

La bougie






" Die Sonne " de Frans Masereel



La bougie 


Les idées noires qui te sortent des poches.
Qui tombent et se flétrissent,
quelques scories à ces fenêtres peintes de nuit.

Des idées comme petites lettres mortes.
glose catastrophe
boule d'angoisse séchée à tes semelles
laissées à ce plancher
entre ses lames tu te dépenses
à ces silences plein l'escalier.

Cadavres gisant sur un blanc de bataille.
A qui s'attendre sous la pluie ?

Un peu endormie tu écris.
Tes doigts de dessous laine
prennent la lumière en compagnie

un billet pour entendre une histoire
a la fenêtre tu te voyais changer la couleur de la nuit.

Tourner les pages, prendre une image
entre nuages tu vois passer une folie
contre un sommeil la poser à ton réveil
et comprendre la pluie.

Tourner les pages à contre sens de la nuit
Une pensées douce qui te tire par une manche
et de l'autre lessive d'autres dimanches
par le sourire il te vient des envies de compagnie.

Plus de poches, plus de bottes,
Plus de bruit de roche dans la tête
Juste un billet au bord des cieux.
boire une l'histoire , vivre des jours
à toutes les pages comme on recèle l'amour
Juste tes doigts de dessous laine,
qui porte à mon étage cette petite flamme de compagnie.



Astrid Shriqui Garain ©

11.2016



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