La neige à Louveciennes - Alfred Sisley, 1878
Viens , pose ton sommeil,
entre sous mes mots et glisse toi.
Si j'enveloppe ma peine dans la toile des jours
c'est que j'aime la nuit, et la nuit m'aime.
Toi qui dors là bas,
qui ignores que je veille,
et que sur toute brûlure je pose ma passion
toi , dont la chair doucement se soulève ,
qui m’entraînes et qui m'apaises,
et qui toujours souris du même non,
toi dont je bénis les rêves
sous mes paupières closes
chaque jour est une prière à ce prénom.
O Viens pose encore ton sommeil
repose en cet instant encore un peu auprès de moi .
qu'il nous enveloppe dans la douceur d'un nom
Puisqu'il faut que tout se taise alors
Amour,
peut être Folie,
peut être Joie, peut être
à ton plaisir
au moins regarde en moi
Viens que se soulève un peu de mon sommeil dans tes bras.
C'est que cette Nuit même je pense à toi.
Astrid Shriqui Garain ©, la nuit même.
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