vendredi 5 août 2016

La nuit même






La neige à Louveciennes  - Alfred Sisley, 1878

 



Viens , pose ton sommeil, 

entre sous mes mots et glisse toi.


Si j'enveloppe ma peine dans la toile des jours


c'est que j'aime la nuit, et la nuit m'aime. 


Toi qui dors là bas,


qui ignores que je veille,


et que sur toute brûlure je pose ma passion


toi , dont la chair doucement se soulève ,


qui m’entraînes et qui m'apaises,


et qui toujours souris du même non,


toi dont je bénis les rêves


sous mes paupières closes


chaque jour est une prière à ce prénom.


O Viens pose encore ton sommeil


repose en cet instant encore un peu auprès de moi .


qu'il nous enveloppe dans la douceur d'un nom 


Puisqu'il faut que tout se taise alors


Amour,


peut être Folie,


peut être Joie, peut être


à ton plaisir 


au moins regarde en moi


Viens que se soulève un peu de mon sommeil dans tes bras.


C'est que cette Nuit même je pense à toi.
 
 
 
Astrid Shriqui Garain ©, la nuit même. 
 

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