Tu peux dans l’ignorance de tes gestes,
la maladresse de tes choix,
dans la timidité de ton souffle,
dans le renoncement de tes mots,
tu pourras.Tu peux dans la paresse de ta peau,
l’oubli de tes combats,
dans la rigueur des heures,
dans l’abandon de ta route.
tu pourras.Tu peux dans l’ivresse, dans l’exil, et dans le mime.
Tu peux dans le moindre,
dans l’étroit,
dans le peu.
dans l’ombre et sous la cendre.
tu pourras.Tu peux dans le silence, et dans l’opaque,
Tu peux dans la fuite, et la dérive,
dans l’exact, le précis et le droit.
Tu peux à l’abri,
au centre de ta terre
sous l’épaisseur du chaume
dans la quiétude de tes portes.
Tu pourras.Tu peux sans doute,
sans effroi,
sans crainte,
sans toucher et goûter
sans même te déchirer
t’user, et te saigner,
ni te risquer.
Tu pourras.Tu peux
sans rien tenter
sans défendre
sans te blesser
sans regretter
Tu peux
feindre tout.
Tout,
même toi.
Tu pourras.
…Tu crois ?
Astrid Shriqui Garain, mai 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire