"Trompe de lune", infographie, Astrid Shriqui Garain
Un rayon trompe de
lune posé sur le bord
d'un trottoir
d'un appel , d'un
néon, d'une grille,
plus loin
d'une affiche
Plus haut
d'un murmure
Plus bas
c'est un mur.
La ville revient
croire
Elle a quatre heures
le carré dans son
astre pointe son quart
à chaque témoin du
soir se nouent les retors
de l'histoire.
D'une caresse
d'orage dans un canal de mémoire
tu viens planter un
doigt dans l'oeil du monde
qu'il tombe qu'il roule qu'il s'ouvre
un peu plus loin
un peu plus bas
et puis il fermera
sa chambrée sans doute.
Une lampe lui
servira de source.
Tomber du puits
à demi jour et
tour à tour
et de ses dents sur
le carreau
un voyage de
commerce creuse sa route
il repointe la mine.
Son rail dessine sa
bouche
ta parole se
réglisse
se glisse,
se lisse...
Marche de pieds
Bon jour en chaussée
le soir en poing de
côté
Ton œil pioche sa
monnaie
Tu n'as pas idée de
la nuit
Ni de sa place,
ni de son île
La penser serait un
peu l'aimer
Ton œil s'est fermé
il tourne autour du
vide
comme cette pièce
de monnaie.
Il n'écoute rien de
la musique
De tes mains tu
parles de hasard.
et de tes rêves…de
tes rêves ?
Qui peut vraiment
savoir sans se douter ?
Astrid Shriqui Garain., Trompe de lune
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